Prasat Phra Wiham

ujourd'hui encore, nous partons à trois en expédition, accompagnés par Pirom. Nous partons vers le Sud-Est, la frontière cambodgienne. Le trajet est plus long qu'hier, en comme Pirom nous a déjà expliqué les grandes lignes de l'histoire de sa région hier, nous contemplons le paysage, essestiellement des rizières. Pas de sytème élaboré d'irrigation comme au Japon, du coup les agriculteurs dépendent totalement du climat et de la déclivité du terrain, et ne peuvent faire qu'une récolte par an, ce qui les range dans la catégorie pauvre de la population.
En chemin, Pirom fait un stop pour nous montrer un temple moderne en activité, dont l'originalité réside dans son matériau de construction : les bouteilles ! Oui oui, des bouteilles en verre, de vin, de boissons gazeuses ou énergisantes, assemblées les unes aux autres par du béton. Les "fresques" sont faites avec les capsules. Etrange...
Après encore un bon bout de route et une pause pour acheter le pique-nique de midi, nous arrivons en vue de la frontière cambodgienne. Mais plutôt que d'aller droit au but, Pirom fait durer le plaisir et nous montre d'abord un tout petit temple, le Prasat Don Truan, perdu dans la végétation.
A l'arrêt suivant, nous sommes à la frontière. Le temple que nous allons voir, le Prasat Khao Phra Wiham, se trouve en effet au Cambodge, mais n'est techniquement accessible que depuis la Thaïlande car situé sur un plateau au bord d'une falaise. Mais avant d'aller visiter, Pirom nous régale des spécialités de sa région : riz collant, viandes et poissons grillés, salade de soja à la papaye... 
Nous passons la frontière à pied, pas de contrôle de passeport probablement parce qu'il n'y a aucun moyen de rejoindre la plaine cambodgienne depuis le temple... Puis commence l'ascension. Comme tout le complexe est construit sur un dénivelé, et que la visite commence par en bas, il est impossible de voir l'enchaînement des bâtiments les uns derrière les autres, et c'est la surprise presqu'à chaque pas. L'ensemble n'est pas en très bon état, malheureusement, mais la taille de l'ensemble, ainsi que le panorama tout autour, sont très impressionnants. Quand nous arrivons au point le plus reculé, et le plus haut, nous sommes au bord de la falaise, dominant de 600 mètres la plaine cambodgienne qui s'étale à nos pieds. Whaou ! Un peu plus à l'est, Pirom nous pointe la montagne qui marque la frontière Laos-Cambodge-Thaïlande, le "triangle d'émeraude".
Nous avons parcouru beaucoup de kilomètres aujourd'hui, près de 400 probablement, mais ça valait vraiment le déplacement.