L’arbre à kaki devant la maison

Devant la maison, il y a un énorme plaqueminier. Coincé entre plein de fil électriques, c’est pas un arbre très joli bien qu’il soir plutôt assez gros, mais en automne il se couvre de fruits et devient tout orange. Alors commence l’esplachage des kakis par terre... à chaque fois ça me fait penser aux figues à Allauch après un coup de mistral ! On voit alors la proprio s’armer d’un longue tige métallique télescopique au bout de laquelle il y a un mécanisme pour actionner des ciseaux de l’autre côté. Il y a même un récipient pour récupérer le fruit ainsi coupé ! La première fois que j’ai vu ça, ça m’a encore rappelé une histoire de figues, une année où Zander Benertra avait imaginé un système similaire avec une boîte de conserve accrochée à un bâton pas trop tordu. Mais malgré l’ingéniosité de l’engin nippon, on ne peut atteindre les fruits les plus hauts, et ce pour le plus grand bonheur des corbeaux.
L’arbre à kaki, c’est aussi le point de rendez-vous de toutes les jeunes mamans du voisinnage qui s’asseyent dessous sur un muret et papottent en regardant leurs petitous jouer autour. Je les croise en rentrant de l’école à vélo, et la plupart des petits me disent bonjour. Fonction sociale de l’arbre ? Pourquoi pas ? Dans d’autres cultures, on l’appellerait sans doute arbre à palabre(s)...

Ce kaki, je le vois tous les jours, il est partie intégrante de mon quotidien. (spéciale dédicace à Cléo...)