La pelle du 18 juin
Voilà un texte que j’aurais dû
écrire il y a longtemps... Disons que je l’ai laissé mûrir dans ma tête ! Remontons
donc à il y a trois mois. Non, disons quatre, quand Gardiner et moi avons
décidé de nous marier.
Renseignement pris au consulat, la procédure se fait à moitié au consulat, à
moitié à la mairie japonaise, histoire de ne pas rendre les choses trop
simples.
Première étape, la publication des bans au consulat, avec au préalable visite
médicale prénuptiale, obtention de copies de nos actes de naissance via nos
mairies natales respectives, et choix des témoins. On avait besoin de
signatures (pour les Japonais), du coup obligation de prendre des gens présents
au Japon !
Une fois les bans publiés, on a reçu un document à fournir à la mairie avec le
reste de notre dossier. Le dossier, parlons-en ! Une page A3, divisée en
deux colonnes, l’une pour le marié, l’autre pour la mariée. Les cases à remplir
sont somme toute assez simples : nom, prénoms, adresse, nom et prénoms des
parents, date et lieu de naissance, profession, nom adresse et siganture des
témoins... Plus bien sûr tous les documents annexes à fournir : papier du
consulat, actes de naissance et leur traduction, copie de la première page du
passeport et traduction.
Munis de tout ça, il suffit ensuite d’aller à la maisie, sans même besoin de
rendez-vous. Sans être sur notre 31, on s’apprête un peu quand même histoire de
dire, et nous voilà à la mairie de Matsudo un lundi matin de juin, le 18 pour
être précise. C’est un officier d’état civil lambda qui s’occupe de nous, pas
même besoin de la présence physique du maire pour célébrer un mariage, les
témoins eux non plus n’ont pas beosin d’être là puisqu’ils ont déjà signé.
Gardiner pense que l’un des deux mariés pourrait même être absent que ça ne
ferait pas de différence... Aucun cérémoniel, juste de l’administratif, encore
plus que quand on avait signé notre PACS au consulat il y a quatre ans !
Pas même un « vous mpouvez embrasser la mariée » ou je ne sais quelle
formule idoine. Donc la pelle du 18 juin, je n’y ai pas eu droit, enfin, pas à
la mairie en tout cas !
La troisième étape a été de faire enregistrer le mariage japonais par le
consulat. Tout d’abord, in-dis-pen-sable, faire estampiller le dossier au
ministère des affaires étrangères. Certes, c’est presque direct en métro de
chez nous, mais évidemment il faut y aller quand c’est ouvert. Heureusement, le
début de l’été à l’école marque des périodes sans cours durant lesquelles j’ai
pu m’échapper pour m’en occuper. Et la précieuse estampille obtenue, j’ai apporté
le tout au consulat (à seulement 3 stations de métro du ministère, ça n’a pas
été la partie la plus difficile !). Ça va prendre du temps, m’avait
prévenue la gentille madame qui s’est chargée de mon dossier, un mois en gros.
Ça tombe bien, on part un mois un vacances, donc tout devrait être OK à notre
retour. Et en effet, c’est début septembre que nous avons reçu notre livret de
famille...