Visa
D'habitude,
les JETs français ont un visa de 3 ans (durée maximale du programme JET), une
fois arrivés au Japon ils n'ont qu'à demander un "re-entry permit",
et leurs contacts avec les services de l'immigration japonaise sont terminés.
Mais quand je suis devenue JET l'année dernière, j'étais déjà au Japon, et on
m'a donné la possibilité de changer le statut de mon visa sur place. Entre
payer un billet d'avion pour la France et rester chez moi, devinez ce que j'ai
choisi ? J'ai sans doute fait des économies, mais j'ai eu visa d'un an
seulement, à renouveler.
Nous y voilà donc, mon visa expire (paix à son âme) le 12 juillet. Il m'a donc
fallu aller à Chiba aux bureaux d'immigration pour le faire prolonger. Ça fait
un moment que je savais que je devais le faire, j'avais donc minutieusement
vérifié quels documents étaient nécessaires, et vérifié auprès de l'école. Dans
la liste, un papier du rectorat (ici, ils appellent ça "board of
education", ou BoE... encore un sigle !). je précise bien au kyoto sensei
que mon visa n'est valable que jusqu'au 12 juillet (bon, d'accord, je lui ai
dit le 10 pour avoir un peu de marge), qu'il me faut le document rapidement, vu
qu'un visa ça se fait en 15 jours (quoi ? j'ai dit 3 semaines ??)... Oui oui,
il téléphone au rectorat, leur secoue les puces et tout et tout, et me promet
le papelard pour bientôt. On était mi-mai.
Du 5 au 7 juin, j'étais en déplacement (vous vous rappelez, la
"recontracting conference"...), et j'avais espéré passer aux bureaux
d'immigration le lundi matin et arriver comme une fleur à 13h pile pour le
début de la conférence. Ce qui m'aurait fait économiser une demi-journée de
congé, puisque de toute façon j'étais considérée "en déplacement". Mais
bien sûr, au soir du vendredi 2 juin, point de papelard officiel.
Tant pis, pensais-je, ça va bientôt arriver. Bon, j'ai quand même limite
harcelé (gentiment) le kyoto sensei tous les jours pour lui demander si le
papier n'était pas encore là. Et hier, enfin, après plus d'un mois d'attente, le
kyoto sensei nous a convoquées très officiellement dans son bureau Naarah ENDEJONS et
moi pour nous remettre ledit document, ou plutôt lesdits documents car il y en
avait 4 différents ! Grand prince, il m'a même dispensée de poser une
demi-journée de congé pour aller à Chiba et m'a autorisée à zapper un cours et
demi pour que j'arrive pas trop tard là-bas...
C'était pas du luxe, car partie du lycée à 12h15, je suis arrivée aux bureaux
d'immigration à 13h30, soit une demi-heure après l'ouverture de l'après-midi.
Et il y avait déjà 16 personnes devant moi ! J'avais bien sûr prévu un bouquin,
l'heure d'attente n'a donc pas été trop dure. Seule;ent une heurem je m'en suis tirée pas trop mal, et en plus je suis tombée sur un agent
charmant qui m'a dit que normalement ça prenait deux semaines, et qu'au cas où
je n'aurais pas reçu la lettre m'annonçant que mon visa était prêt la veille du
départ en France (15 juillet), je pouvais toujours revenir sans (la lettre, hein, pas le visa, vous suivez toujours ?). L'année dernière la procédure avait
pris 12 jours, donc ça devrait être bon...
Partie à 12h15, je suis arrivée à la maison à 16h... tout ça pour parler moins de 5 minutes à qualqu'un. Mais pourquoi le Japon a-t-il pris modèle sur l'administration française ???
Voili, bien sûr je vous tiens au courant des suites de l'affaire dès qu'il y en
a !