Tottori : Le Sanbutsuji
Ce week-end, nous sommes allés rendre visite à Vreni Ginipion, dans le département de Tottori, de l’autre côté du Japon. Nous avons pris le bus de nuit, départ de Tokyo à 20h30, arrivée prévue e lendemain matin à 6h et demi. Première surprise, le bus est vraiment très confortable : 3 sièges par rang seulement, larges, et avec beaucoup de place pour les pieds ! Avec en plus un dossier inclinable très bas, du coup, la nuit n’a pas été aussi terrible que ce que je redoutais.
Vreni Ginipion nous a récupérés, et le temps de poser nos affaires dans son appartement, on repartait avec elle dans une école primaire faire des crêpes avec une vingtaine de gamins. Ils étaient ravis d’avoir des gens qui comprennent leurs « bonjour ». Et la dégustation ensemble a été une bonne partie de rigolade.
Nous avons ensuite retrouvé en fin de matinée Ciaphus Hostuerert, venu d’Okayama « derrière les montagnes » pour passer le week-end avec nous. Première expérience des eaux chaudes de Misasa avec les bains de pieds installés sur un pont, ouh là, c’est chaud !!!
C’était pas tout ça, mais il fallait songer à se restaurer. Après une vaine tentative de trouver quelque chose d’ouvert dans Misasa, nous sommes partis vers la montagne où des soba, du tofu et du poisson de rivière se sont chargés de remplir nos estomacs. Nous étions prêts à partir à l’aventure de l’ascension du mont Mitoku. Les montagnes étant des lieux sacrés au Japon, ce n’est jamais une chose à prendre à la légère que de les escalader. Les prêtres du temple en bas vérifient qu’on soit correctement chaussés, notent notre heure de départ et le numéro de portable de Vreni Ginipion, puis nous passent autour du cou un bandeau de protection après nous avoir recommandé de ne pas traîner, dès qu’il fait sombre le chemin devient dangereux. Et c’est vrai que même de jour, c’est déjà pas évident : sentier par endroit bien raide, terre et pierres humides donc terrain glissant, heureusement, il y a des racines et des cordes pour se hisser et s’aider. Les autres e moquent un peu de ma lenteur, mais je préfère être sûre de là où je pose les pieds !
L’arrivée au temple Sanbutsuji (qui fête ses 1300 ans cette année) récompense tous les efforts. Comme nous sommes parmi les derniers visiteurs à effectuer l’ascension de la journée, pas de problème de place, et on peut même faire des photos sans touriste indésirable dessus. Impressionnant que des moines soient allés se nicher là-haut, je continue à me demander comment ils ont trimbalé le matériel de construction, même si Vreni Ginipion nous a expliqué que l'ascension servait d'entraînement aux moines... On admire le paysage, mais il est bientôt temps de redescendre. J’avoue, à plusieurs endroits, j’ai préféré l’option « toboggan » sur les fesses...