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*  Nihon no Marion *
21 novembre 2005

Une éternité et plus

Oui, je sais, je suis impardonnable. Ça fait plus d'un mois que je me dis tous les jours en m'asseyant à l'ordi "il faut absolument que je mette mon blog à jour"… et que je ne le fais pas. Du coup, ben y'a plein de trucs à dire, et en même temps y'a plus la spontanéité…
Pour commencer, faisons-le chronologiquement, le 29 octobre, il y a eu le pique-nique des JETs francophones à Tokyo. Le temps y était menaçant, mais la pluie a eu la délicatesse de ne commencer à tomber qu'après la balade dans le parc…
Il y a eu aussi Halloween au lycée, vous avez dû en voir quelques photos. A part les ALT, personne ne s'était déguisé, et j'avoue que j'avais de loin le meilleur costume. Naarah ENDEJONS et Herwick STAZISSUM avaient emprunté chacun un uniforme du lycée pour jouer les "ryugakusei" (étudiants étrangers en programme d'échange), Katie avait son costume de supportrice d'une équipe de baseball, et je suis devenue pour 2 heures un samouraï. Pas difficile, quand on a un costume d'iai, il suffit de retirer l'étiquette avec le nom écrit en blanc, comme ça on est tout en noir, c'est encore plus impressionnant. Et j'avais même trouvé dans une boutique à 100 yens un faux sabre en plastique (bon, OK c'est un jouet pour des gosses de 5 ans, du coup mon katana ressemblait plutôt à un wakizashi…)… Avec en plus un poil de maquillage pour épaissir les sourcils et les noircir, et je faisais carrément peur !
Dans la suite des événements importants, il y a eu ensuite le concours de sketchs en français auquel ont participé 4 de mes élèves, organisé par l'ambassade de France et l'Alliance Française d'Osaka. Elles n'ont eu qu'à peine plus de deux semaines pour choisir, apprendre et interpréter un sketch parmi 4 proposés. Pendant 15 jours, tous les cours de français n'ont été consacrés qu'à ça, les pauses repas à midi, le temps consacré normalement au ménage également. Et le samedi 5 novembre, je les ai accompagnées au lycée français à Tokyo pour la "vraie" représentation. Elles s'en sont tirées plus qu'honorablement, bien mieux que n'importe quelle répétition qu'elles avaient pu faire. Elles ont même fait rire le jury. Mais face à des groupes venant de lycées prestigieux faisant du français 6 heures par semaines, elles ne faisaient pas le poids. Le lycée de Waseda (attaché à la fac du même nom, équivalent de l'ENA je dirais) a raflé un bon nombre de prix. Là où je trouve que le jury n'a pas été à la hauteur, c'est qu'ils auraient pu imprimer des certificats de participation pour tous les participants, ça coûtait rien et ça aurait fait plaisir aux gosses. Bon, ceci étant dit, Gardiner, qui était venu avec nous (il a quand même lui aussi été le prof des 4 miss), et moi leur avons payé une crêpe dans une vraie crêperie (presque) bretonne du quartier, et elles étaient enchantées.

Après toutes ces émotions, la suite du mois de novembre a été plus tranquille, heureusement. Il était temps que ce concours se termine, car je commençais à saturer sérieusement sur le texte !

Et pour finir, nous venons de passer le week-end dans le Tochigi, à Ashikaga pour un festival du vin. Je vous vois ouvrir vos grands yeux intrigués d'ici : on fait du vin au Japon ? Oui. Enfin, à cet endroit-là en tout cas, mais c'est un peu spécial. L'endroit s'appelle Cocoromi Gakuen, c'est une association école qui s'occupe d'handicapés mentaux, ce sont eux qui s'occupent des vignes. Tous les ans, un grand festival est organisé sur deux jours, des milliers de personnes viennent, souvent en famille, pour acheter du vin, pique-niquer et picoler sur les coteaux. Depuis trois ans, Gardiner et moi aidons notre ami boulanger Jean à vendre du pain et des fromages français. L'ambiance y est bonne et c'est l'occasion de voir plein de monde. Les Japonais ivres se comportent à peu près comme des occidentaux sobres : ils prennent la main de leur copine et l'embrassent en public, ils disent ce qu'ils pensent… bref, le "masque", si important dans cette société de face, tombe enfin. Le problème, c'est que comme ils boivent pour être ivres, puisque presque tout est permis quand on l'est, ils ne tiennent pas du tout l'alcool, ils cherchent à se mettre petits, et ça donne des trucs vraiment lamentables. Tous les ans, on en voit littéralement rouler en bas des coteaux…
En parlant d'ivrognerie, j'ai depuis hier la date de l'enkai de fin d'année du lycée. L'enkai, vous vous souvenez ? La beuverie entre collègues ! S'il y en a un à ne pas manquer, c'est bien le "bon-enkai", celui pour oublier tous les côtés négatifs de l'année écoulée histoire de mieux commencer la nouvelle. Donc dans mon lycée, ce sera le 16 décembre, vous en saurez certainement un peu plus ensuite !
Mais promis, j'écrirai d'ici là plusieurs messages, même pour rien dire, mais pour rattraper ce long silence ! Sur ce, je vous souhaite une bonne nuit et je file plonger dans mon bain pour combattre la froidure des maisons en carton japonaises (ce qui pourrait être à soit tout seul un sujet pour un prochain post)…

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* Nihon no Marion *
  • Récits (presque) au quotidien de mes tribulations nippones, depuis mes débuts dans le Programme JET. Culture, vie dans un lycée japonais, voyages, il y a un peu de tout qui se télescope là-dedans ! ようこそ ! Bienvenue !
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